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Les besoins de base

Acides gras

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Oméga 3 - 6 - 9

Graisses, huiles, lipides, acides gras... tous nos ennemis ? Notre CERVEAU étant composé à 30/50 % de lipides, il semble que cela n’est pas si simple… S’il est bon de partir en guerre contre certaines huiles (acides gras saturés dans les graisses d’origine animale (charcuterie, les produits laitiers…), acides gras trans dans les produits industriels…), à l’inverse, il est ESSENTIEL de prendre conscience de l’importance de certains acides gras dans notre biologie cellulaire.

Acides gras saturés et insaturés

Les huiles et les graisses font partie de la grande famille des lipides. Les lipides sont constitués de molécules d’acides gras, qui peuvent exister sous forme libre dans l’organisme pour exercer des fonctions cellulaires précises.

Il existe 2 grands types d’acides gras :

  • les acides gras saturés, constitués d’une chaîne carbonée sans aucune double liaison (ou insaturation), donc plutôt rigide. On les retrouvera ainsi dans les graisses « solides » : beurre, charcuterie...

  • les acides gras insaturés, qui peuvent comporter une (mono-insaturé) ou plusieurs (polyinsaturé) double liaisons, conférant de la fluidité à leur chaîne carbonée. On les retrouve plutôt sous forme « liquide » donc dans les huiles.

Les acides gras polyinsaturés sont les plus intéressants des lipides. Ils sont d’ailleurs bien connus : les fameux oméga-3 et oméga-6 ne sont rien de plus que des acides gras polyinsaturés particuliers !

Oméga 3 et oméga 6 : Ces lipides qui vous veulent du bien !

3 acides gras polyinsaturés AGPI sont considérés comme « indispensables » par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail) :

  • l’acide linoléique = LA, oméga-6, fortement concentré dans bon nombre d’huiles végétales (huile de maïs, tournesol, pépins de raisin…),

  • l’acide alpha-linolénique = ALA, oméga-3 que l’on trouve principalement dans certaines huiles végétales (huile de noix, colza, soja, chanvre, lin…) et des oléagineux (noix, lin, amandes…),

  • l’acide docosahexaénoique = DHA, oméga-3 issu des poissons gras, sources également d’EPA (eicosapentaénoïque), son précurseur.

L’alimentation ancestrale de l’homme était riche en ALA, en EPA et DHA et contenait peu de LA et pas d’acide gras trans. Elle a évolué depuis 100 à 200 ans, ce qui a contribué aux maladies dites de civilisation (allergies, troubles ostéo-articulaires, neuronaux…).

Si les taux de LA dans notre alimentation occidentale semblent couvrir nos besoins, les taux de ALA et EPA/DHA sont fortement en deçà des recommandations.

Ces acides gras interviennent notamment dans :

  • la fluidité des membranes cellulaires, primordiale par exemple pour les cellules immunitaires mais aussi pour les cellules nerveuses et les muqueuses de l’organisme,

  • l’inflammation et sa résolution : de récentes études ont découvert que les acides gras poly-insaturés, en particulier l’EPA et le DHA sont les précurseurs de molécules essentielles à la résolution de l’inflammation et à la réparation tissulaire.

Pas étonnant donc que de nombreuses études montrent des effets bénéfiques des acides gras polyinsaturés sur :

  • des inconforts ostéo-articulaires,

  • des désagréments hormonaux,

  • des troubles de la mémoire, le stress,

  • les terrains allergiques,

  • des désagréments cutanés.

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De jolies fleurs pour la peau et les femmes

Avec les huiles de bourrache et de lin, l’huile d’onagre est l’une des plus riches en acide gras gamma-linoléique (GLA), un oméga-6, précieux acide gras reconnu pour ses vertus en faveur de la santé de la peau (synthèse et entretien des cellules de l’épiderme) mais aussi du confort féminin : syndrome prémenstruel, ménopause et pré-ménopause…

Les acides gras en pratique dans l'assiette

Une alimentation riche en lipides, oui, mais attention à bien choisir les bonnes graisses !

Limitez la consommation d’aliments riches en :

  • Acides gras trans industriels : viennoiseries, pâtisseries, pizzas, margarines, sauces…

  • AG saturés : graisses animales, beurre, charcuterie, huile de palme…

La majorité de ces aliments étant généralement riches en cholestérol.

Favorisez les aliments riches en acides gras polyinsaturés :

 

  • Petits poissons gras de type sardines, maquereaux, hareng, anchois… au moins 2 fois par semaine,

  • Huiles vierges 1re pression à froid : jouez avec les saveurs en alternant ou mélangeant huiles de noix, de colza et huile d’olive dans vos assaisonnements (au moins 2 cuillères à soupe par jour),

  • Pensez aux noix, amandes, noisettes et pignons lors de vos encas (une poignée par jour).

Oui au graine iotage intelligent !

Saviez-vous que les noix et oléagineux sont une des meilleures sources de bons acides gras ?

 

Idéal pour un petit en-cas, ne vous en privez pas !

Les experts ont montré qu’une poignée de graines oléagineuses (noix, noisettes, amandes…) par jour suffit pour obtenir des effets santé multiples :

  • protection neuronale, mémorisation…

  • protection cardiaque et vasculaire (fluidification sanguine, assouplissement de la paroi artérielle, diminution des troubles du rythme…),

  • acuité visuelle,

  • fertilité.

Evitez les graines salées, sucrées ou enrobées et préférez les graines biologiques car l’irradiation souvent pratiquée par les industriels, entraîne une perte de nombreuses vitamines.

Zoom sur les critères de qualité des huiles

Un bon profil en acides gras ne suffit pas à faire une huile de qualité ! En effet, il est primordial de choisir un mode d’extraction non agressif, permettant de conserver l’intégrité et les bienfaits des acides gras.

Ainsi, il est recommandé de privilégier les huiles vierges première pression à froid sont obtenues par des mécanismes uniquement physiques et mécaniques. Ce choix assure donc une absence de solvants chimiques, de contaminants liés à la désodorisation et décoloration. Ces huiles sont aussi dépourvues de dérivés oxydés liés au chauffage et présentent une teneur optimale en vitamines et antioxydants végétaux (caroténoïdes, tocophérols, pigments), aux effets santé bénéfiques.

Attention donc aux étiquettes !

Préférez également les huiles crues (en assaisonnement de salade par exemple…) pour éviter la formation de dérivés oxydés ou d’acides gras trans…

Pour la cuisson, préférez l’huile d’olive, beaucoup moins sensible à la chaleur !


Nicolas Couturier, docteur en Science, conseiller scientifique.

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